Evènement à venir

Le 2 juillet, la Galerie accueillera les Conseillers du Commerce Extérieur de la France -Comité Auvergne, sur la thématique "Art et Entreprise", autour d'un moment convivial qui sera également l'occasion d'évoquer  la signature prochaine d'un partenariat entre les CCE Auvergne et Polytech et ISIMA.


Exposition "La Maison du Léopard" - Paul Israel - du 11/09 au 11/10/25


Paul Israel – La Maison du Léopard

 

Il arrive qu’une exposition porte un titre comme un masque, une métaphore, ou une clef. La Maison du Léopard, chez Paul Israel, tient des trois à la fois. On y entre comme on traverse un songe : une maison sans murs fixes, habitée d’échos, de fragments et de présences invisibles.

 

Peintre, écrivain, voyageur sans boussole, Paul Israel a fait de l’errance une méthode, du doute un socle. Depuis la rue du Faubourg Saint-Denis où il grandit – mosaïque vivante de parfums, de cris et de couleurs – jusqu’aux routes de l’Europe des années 70, il ne cesse d’interroger le réel par ses marges.

 

Formé aux Beaux-Arts de Paris, il côtoie très tôt des figures de la scène alternative et participe à la création de revues où texte et image se répondent dans un dialogue ouvert. Son œuvre s’épanouit dans ce clair-obscur fertile entre peinture, écriture, rêve et mémoire. Bien qu’il ne revendique aucune appartenance, l’esprit du surréalisme traverse ses toiles comme un souffle libre. Des rencontres décisives – Claude Tarnaud, Jacques Lacomblez – ont tissé des passerelles vers une lignée de poètes dont la parole, même silencieuse, éclaire l’image.

 

Dans La Maison du Léopard, Paul Israel ne donne pas à voir, il invite à habiter. L’animal-titre – à la fois prédateur et apparition – évoque un guetteur du seuil, une force tapie entre instinct et mystère. Chaque œuvre est une pièce, un recoin de cette maison mentale, où cohabitent vestiges d’enfance, visions flottantes, et éclats du monde.

 

Peindre, chez Paul Israel, ce n’est pas illustrer un discours, c’est laisser affleurer ce qui persiste quand les mots s’effacent. Ses toiles sont les précipités d’un regard inquiet, tendre, lucide. Il y a là une fidélité à l’émerveillement, une forme de résistance poétique au désenchantement du monde.

L’exposition se veut comme un seuil : celui de l’intime, de l’invisible, de l’étrange familier. Un espace d’écoute. Une maison où le léopard veille – et peut-être rêve.

 

Paul Israel : revues et bandes dessinées